Activités

Kouamé Jaurès plaide pour l’inclusion et la pleine participation des personnes en situation de handicap

Kouamé Jaurès, chargé de suivi évaluation à l’Ong Notre Dame de la Charité (NDC) plaide pour l’inclusion et la pleine participation des personnes en situation de handicap dans le développement communautaire. Dans un entretien, il parle de « Livelihood », un projet qui plaide pour l’amélioration des moyens de subsistances des personnes handicapées.

En 2021, nous avons participé à la création de 18 groupements socioéconomiques créés qui comprenait 43 personnes en situation de handicap financées à travers des AGR et 24 personnes en situation de handicap mises en formation professionnelle (couture, coiffure et la pâtisserie).               

IHTV : Quel bilan vous pouvez faire de ces activités ?

K.J : Le bilan est satisfaisant vu les résultats en 2019 et ce qui est en train d’être fait, puisque pendant le projet pilote en 2019 nous avons atteint nos objectifs. Selon les témoignages des Organisations de Personnes Handicapées l’ONG NDC tient toujours ses promesses et leur engagement, le travail est bien fait, respecte nos droits.

IHTV : Au-delà des actions que vous menez, qu’est-ce que nous devons retenir.

K.J : Il faut retenir que les personnes en situation de handicap ont les mêmes droits que les personnes sans handicap. Il reste beaucoup à faire au niveau de l’accessibilité de nos infrastructures, nos écoles et centres hospitaliers. Il faut noter aussi la passiveté de certaines personnes en situation de handicap qui préfèrent toujours la politique de la main tendue qui aiment se victimiser. Si aujourd’hui la société accepte que la minorité aient les mêmes droits elle se sentira utile pour ensemble développer notre nation.

IHTV : Quel regard sur la thématique de l’inclusion

K.J : Notre regard sur l’inclusion est à tous les niveaux. Les personnes en situation de handicap sont certes intégrées dans la société mais est-ce pour autant que nous allons dire qu’elles sont incluses dans la société. Lorsque nos infrastructures manquent de rampes, d’interprètes en langue des signes, le transport en commun n’ait pas adapté, on refuse du travail à une personne du fait de son handicap, nos écoles qui sont pour la plupart en hauteur qui rend la tâche difficile aux personnes handicapées moteurs, nous ne pouvons pas parler d’inclusion. Pour parler d’inclusion il faut éradiquer la discrimination, doter nos infrastructures de matériels adéquats (rampes etc.) prendre en compte les besoins spécifiques de la minorité pour un monde meilleur. En gros nous devons respecter les droits des personnes en situation de handicap.

IHTV : Quel sont vos actions en ce sens

K.J : Nos actions sont les suivantes :

  • Sensibiliser la communauté sur les droits des personnes en situation de handicap
  • Sensibiliser les personnes elles-mêmes sur l’importance de leur autonomie
  • Faire la plaidoirie auprès des décideurs
  • Sensibiliser les chefs de certaines entreprises sur le droit au travail des personnes en situation de handicap.
  • Faire la promotion de la nouvelle CBID (Développement Inclusive à Base Communautaire) qui prône l’inclusion et la pleine participation des personnes en situation de handicap dans le développement communautaire.

IHTV : Votre appel

K.J : Tout comme les personnes sans handicap, les personnes handicapées ont droit aux opportunités pour se réaliser, il faut donc que l’Etat aide à l’accessibilité des personnes handicapées en dotant les infrastructures de rampes, d’interprète en langue des signes etc. Le manque d’accessibilité élimine d’office les personnes handicapées des services publiques (hôpital, école, …) dont le plan de construction ne répond pas aux besoins des personnes en situation de handicap et rend l’accès très difficile pour ces derniers. D’autre part que les personnes handicapées se fassent confiance et se donnent les moyens d’atteindre leurs objectifs car les sont projets sont passagers.

Propos recueillis par DSM

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