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Aide aux personnes vulnérables : Le cri du cœur de l’Association des sourds muets et malentendants musulmans de Côte d’Ivoire

Les conditions de vie des personnes handicapées en général et celles des personnes sourdes, muettes et malentendantes ne sont pas toujours faciles surtout en ces temps de crise sanitaire due à la pandémie à coronavirus. L’association des sourds muets et malentendants musulmans de Côte d’Ivoire (ASMCI) par le biais de son interprète, Issiaka Mahmoud Ouédraogo, a fait cas des difficultés rencontrées par les membres de ladite association qui malgré tout sont engagés.

Selon Mahmoud Ouédraogo, la détermination de ces personnes sourdes, muettes et malentendants leur a valu l’ouverture d’une école inclusive où est scolarisé une vingtaine d’enfants.

«La plupart d’entre eux n’est pas allé à l’école. Beaucoup se débrouillent dans les métiers mais ne s’en sortent pas vraiment. Grâce à leur engagement, l’Etat a ouvert une école inclusive à Abobo et aujourd’hui il y a une vingtaine d’enfants dans le système. Les filles sourdes bénéficient d’une formation professionnelle en couture et pâtisserie grâce à L’ONG Notre Dame de la Charité, CBM (une ONG allemande, NDLR) et des personnes de bonne volonté. Ils sont aussi engagés pour la cause citoyenne curage de caniveaux, balayage, ravalement des façades d’écoles. Ils sont toujours présents pour le grand ménage. Ils sont issus, pour la majorité de familles pauvres. C’est l’une des associations les plus actives de Côte d’Ivoire et d’Abobo », soutient-il soulignant par la même occasion que l’ASMCI a été élue meilleure association nationale en 2017 par le Ministère de la Jeunesse.
Malgré ces acquis ci-dessus, les besoins de l’ASMCI qui vit principalement des cotisations de ses membres et de dons restent énormes. C’est pourquoi elle souhaite avoir une attention particulière de la part des autorités compétentes. Son interprète M. Ouédraogo a tenu donc à lancer cet appel : «Nous voulons une subvention de la mairie d’Abobo. La prise en compte des personnes sourdes dans le programme de riposte dans la communication du gouvernement, que les spots soient interprétés en langue des signes par 2 interprètes au moins. Nous voulons notre agrément et être enregistrés au journal officiel. Que les interprètes en langue des signes soient reconnus comme un métier et soient rémunérés à leur juste valeur». Et conclure avec ce cri du cœur : « que la ministre de la Solidarité pense à nous dans ces moments difficiles ».

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